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Le Conseil Paroissial
de Pastorale de la paroisse de
l’Immaculée-Conception



Le Conseil Paroissial de Pastorale (CPP) est un organisme au coeur de la vie paroissial de la paroisse de l’Immaculée-Conception. La responsabilité du CPP est de collaborer et d’aider le pasteur dans son ministère et de susciter dans la paroisse de l’Immaculée-Conception des actions ou des comités, qui répondent à ses besoins et qui tiennent compte de ses possibilités.

Au premier janvier 2008, les membres du CPP de la paroisse de l’Immaculée-Conception sont : M. Gilles Simard, M. Jean-Guy de Tilly, Mme Fernande Veilleux, M. Jean Dicaire, M. Bertrand Couëtoux, Mme Thérèse Duval, Mme Thérèse Courchesne, M. Fernand Groulx, Soeur Renée Labrecque, o.p., M. Pierre Patrick Barrett, M. Réal Gauthier et père Bernard East, o.p..

Vous êtes invités à leur faire part de vos souhaits et désirs pour la vie de la paroisse et sa pastorale.

Une tradition de participation.

Le Conseil de pastorale est-il vraiment une institution nouvelle ou s’agit-il plutôt d’une réalité ancrée dans la tradition vivante de l’Église? En d’autres mots : le Conseil de pastorale a-t-il une histoire? Oui, il a une histoire : il n’a rien d’un météorite tombé du ciel mais il apparaît comme le fruit mûr d’une redécouverte progressive, d’un véritable retour aux sources. Essayons d’y voir clair en rappelant d’abord, à grands traits, quelques faits qui peuvent expliquer le terreau ecclésial au sein duquel prend racine le Conseil de pastorale.

L’Église a cette faculté de pouvoir toujours tirer et puiser de son histoire du neuf et du vieux. « Voilà pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et du vieux. » Cela s’applique au Conseil de pastorale. Certes, en tant qu’organisme de consultation groupant des pasteurs, des diacres, des religieux(ses) et des laïcs, le Conseil de pastorale n’a pas de précédent dans l’histoire de l’Église. Mais si nous l’envisageons sous l’angle de la participation de l’ensemble du peuple de Dieu à la mission de l’Église, l’histoire offre plusieurs traits de cette institution nouvelle. Esquissons, très brièvement, un historique de cette participation du peuple de Dieu à la mission de l’Église. Dès l’époque du Nouveau Testament, il est possible de déceler une participation active de la communauté, ne serait-ce que dans le choix ou la désignation de ses principaux responsables. À l’époque patristique, les laïcs avaient une part active dans toute la vie de l’Église : intervention de tout le « peuple ecclésial » et spécialement des ministres dans les conciles pour apporter des informations, enfin dans la création des coutumes par lesquelles les communautés réglaient elles-mêmes assez largement leur propre vie. Cet équilibre ecclésial entre le « pôle hiérarchique » (l’autorité) et le « pôle communautaire » a trouvé son expression parfaite chez saint Cyprien, évêque de Carthage, qui résumait ainsi la résolution prise au début de son épiscopat : « J’ai résolu de ne rien faire par moi-même, sans vos conseils (ceux des presbytres et des diacres) et le consentement du peuple. » À cette époque, le régime concret de l’Église en est un, non de décision solitaire, mais de conseils. Peu à peu la juridisation et la cléricalisation de la notion d’Église (Église=société parfaite et inégale; Église = hiérarchie) allaient éliminer certains de ces aspects de consentement et de participation. Pourtant, un axiome juridique célèbre rappelait toujours que « ce qui intéresse tout le monde doit être débattu et approuvé communautairement par tous. » La Contre-Réforme allait entraîner une prépondérance du clergé sur le plan de l’action pastorale. Les laïcs avaient de moins en moins un rôle de sujets actifs. Puis s’est amorcé peu à peu ce renouveau qui allait provoquer une « revalorisation » du laïcat et de toute l’Église. Ces forces de renouveau ont rendu possible Vatican II. Parmi celles-ci, pensons à l’ACTION CATHOLIQUE, encouragée par les Papes Pie XI et Pie XII, lesquels invitaient inlassablement les laïcs à participer et à coopérer à la mission de l’Église. Ainsi était remis en valeur le SACERDOCE BAPTISMAL et l’on redécouvrait, grâce aux études bibliques et à une meilleure connaissance de la pensée des Pères, les images de « Corps mystique » et de « Peuple de Dieu » pour présenter l’Église dans toute la richesse de son mystère. Grâce à l’influence conjuguée de la réflexion théologique et de l’Action catholique, les laïcs reprenaient leur place dans l’Église, autrement que comme objets de la sollicitude et de l’action des clercs. Il apparaît bien clairement que la volonté de faire participer à la mission de l’Église l’ensemble du Peuple de Dieu et en particulier les laïcs n’est pas nouvelle. À l’aube du Concile, l’on propose ou l’on met sur pied des structures de dialogue et de participation. Deux exemples. En 1952, le Père Riccardo Lombardi traçait les grandes lignes d’une structure bien proche du futur Conseil de pastorale proposé par Vatican II. L’auteur expose en détails les buts, l’importance, les critères de choix des membres (prêtres, religieux, laïcs), jusqu’à la procédure à suivre dans les réunions de ce qu’il nomme le « Conseil diocésain ».

Chez nous, au même moment, plusieurs paroisses mettaient sur pied un « CONSEIL PAROISSIAL » lieu d’échange, de partage, de mise en commun qui permettait aux prêtres et aux responsables des principaux « mouvements » paroissiaux de s’asseoir autour d’une même table. On apprenait ainsi à se connaître, à se parler et à organiser les forces vives du milieu pour la mission. Au plan concret et non plus seulement livresque, on avait la conviction que l’Église, c’est « le nous des chrétiens »!

Voilà ce qui peut nous permettre d’affi rmer que le Conseil de pastorale n’est pas dépourvu d’histoire. En créant le Conseil de pastorale, le Concile a puisé dans le trésor historique de l’Église « du neuf et du vieux »; il a conduit à maturation un processus commencé avant lui et il a ouvert de nouvelles perspectives à un sentiment et à une conviction qui avaient clairement émergé à la conscience du Peuple de Dieu : tous sont responsables de la mission! Dans le Conseil de pastorale, l’Église-Peuple de Dieu se donne une structure qui correspond à son génie propre, à sa longue tradition de faire participer le plus de monde possible à sa vie et à sa mission.

Texte tiré de Au service de la Mission.
Repères théologiques pour le Conseil Paroissial de Pastorale, p. 28 à 30.